Le nez plante immédiatement le décor : nous sommes bien chez Dictador, dont on dit souvent qu’ils produisent des rhums très marqués par le café. Les arômes de torréfaction occupent en effet tout le nez, mais aussi des noix grillées. On quitte un instant la brûlerie de café pour se rendre à la petite cabane à sucre Québécoise d’où s’écoule un sirop d’érable épais. La mélasse rejoint maintenant le duo fruits à coque / café. On imagine également une banane séchée étalée sur du bois grillé, et même franchement carbonisé. La tarte aux noix de pécan caramélisées est une variation de plus sur le même thème.
L’aération amène plus de moelleux, un peu de pain grillé et du caramel.
Le rhum s’ouvre furtivement sur une eau-de-vie de fruits mais il est vite rappelé à l’ordre par une réglisse très noire. On distingue un peu d’alcool au fond du nez, et le repos apporte des notes de vieux papier d’un livre relié de cuir.
L’attaque en bouche est douce, sur un tabac bien gras. Les saveurs sont fidèles aux arômes perçus au nez : noix caramélisée, café, liqueur de café, bois toasté. Cette bouche est assez sucrée et asséchante. Le côté liqueur de café se confirme.
Un tout petit noyau de cerise en finale, et puis le rhum laisse son empreinte de café.
Bouteille N°120 sur 309.
Sans étui. 70 cl